L'Indonésie : du grand n'importe quoi et on est bien content !

Nous voilà de retour en Australie après 12 jours à voyager en Indonésie, principalement entre les îles de Bali et Lombok. Ce fût une première pour moi : la découverte d’un pays asiatique. Nous classons l’Indonésie dans l’Asie du Sud-est pour certains ou dans l’Océanie pour d’autres. Quoiqu’il en soit, culturellement parlant, il s’agit bien d’un pays asiatique. Cette idée de faire une pause au milieu de notre trip australien est venue, en premier lieu, du fait qu’il était facile et économique de découvrir l’Indonésie au vue de notre situation géographique ; et, en second lieu, ce voyage allait nous permettre de nous reposer de toute cette route que l’on a pu tracer. Il n’en fût rien ! Voyage crevant ! Nous avons divisé notre temps entre la fête et les visites. Nous avons atterri au sud de Bali, près de Kuta, une ville très (trop ?) touristique. Au final, c'est ici que nous avons passé le plus de temps, tout d'abord c'est la ville la plus festive d'Indonésie mais également une ville centrale pour explorer Bali.

Inutile de préciser que l'on a un pouvoir d'achat énorme en Indonésie : 1 dollar australien équivaut à environ 10000 roupies indonésien. Les liasses de billets s'alignaient et les dépenses également. Malgré ce pouvoir d'achat énorme, le jeu de la négociation est omniprésente. Ne pas négocier serait un blasphème auprès des indonésiens. Malheureusement à Kuta, les vendeurs sont très présent pour nous soutirer notre argent... C'est le jeu du tourisme.

Par ailleurs le danger est tout de même présent : la police est totalement corrompu, ça marche à coup de bakchich, les enfants peuvent venir fouiller tes poches (Nico en a eu l'expérience). Pourtant les indonésiens sont très gentils mais la pauvreté est présente, et cela peut entraîner de mauvais actes...

Ci-dessous un exemple de notre pouvoir d'achat, notre premier hôtel, la nuit nous à coûtée 10 dollars et ce, en plein centre de Kuta :

Un autre exemple : pour un peu plus d'une dizaine de dollars, nous nous sommes offert une suite. Une sorte de récompense après avoir dormi 6 mois dans un 4x4 ! 

Nico était bien content, il a trouvé une baignoire !!! :

Nous attaquons la visite de l'île par la péninsule du sud, nous louons des scooters pour la journée et filons sur les routes. La conduite est TRES dangereuse, le scooter est le principal moyen de locomotion en Indonésie, il y en a des milliers. Une fois sorti des villes les balades sont géniales mais la vigilance est de mise, un accident est vite.

Soulignons que la religion principale d'Indonésie est l'islam, il s'agit du pays le plus musulman du monde. Viens ensuite les chrétiens puis l'hindouisme et le bouddhisme. Mais la plupart des hindous sont balinais. Bien que c'est deux dernières religions soient aujourd'hui en minorité, elles ont écris une page importante de l'Indonésie et ont définis un aspect culturel du pays : les temples. Nous avons ainsi pu visiter plusieurs temples que nous avons beaucoup apprécié, notamment d'un point de vue architectural et spirituel. Nous devions nous vêtir d'un sarong, respect de la religion oblige. Ci-dessous le temple d' Uluwatu :

Et ma première rencontre avec les singes, qui sont très entreprenant...

Un aspect culturel de Bali : l'offrande. Ce petit panier en feuilles de palmier jonche les trottoirs. Il est même compliqué de les éviter parfois. Il contient toutes sortes de choses : riz, grains, encens, cigarette, fleurs, bonbons, biscuits... Il s'agit d'un exercice quotidien pour les balinais, principalement les femmes, il est accompagné de gestes rituels et impose le respect.

Toujours vers le sud de Bali, nous déjeunons dans un des marchés aux poissons les plus connus du pays. Les produits marins sont très frais, en effet, nous les choisissons encore vivants dans un aquarium avant qu'ils finissent dans nos assiettes, pour moi ce sera langouste :

Ces visites sont ponctuées par des grosses soirées jusqu'au bout de la nuit. Nous dormons seulement quelques heures et filons vers d'autre ville. Après le sud, direction Ubud dans le centre pour découvrir les rizières. Le voyage en "bus" fût difficile... Une voiture vient nous chercher à notre hôtel et embarque 7 personnes, nous étions entassés, avions du mal à respiré, nous ne pouvions pas ouvrir les fenêtres et il faisait très très très chaud (et un mal de crâne en plus !). Nous pensions sortir de la ville pour prendre un "vrai" bus, et non, nous avons passé 1h30 dans ces conditions au milieu des bouchons ! Bienvenu en Asie ! Un des pire trajet de ma vie...

Nous arrivons à Ubud, où je découvre les rizières :

                                     

                                      

                                          

Nous visitons ensuite un temple dans la forêt des singes :

Pour la petite anecdote, le singe ci-dessous me fonçait dessus, probablement pour me voler mon appareil photo, j'ai juste eu le temps de faire la photo et de l'éviter !

Je soulignais plus haute que les singes étaient entreprenant, en effet, ils n'hésitent pas à nous grimper dessus et à fouiller nos sacs et nos poches :

Et une bonne part de rigolade :

Une journée passée à Ubud, il était temps de partir vers une nouvelle aventure, ce qui allait arriver est, aujourd'hui, marqué dans nos esprit à jamais. Nous avions repéré un volcan, le Rinjani (3726m), à gravir qui nous semblait magnifique et que nous ne voulions pas louper. Il était situé sur une île à l'est de Bali, nommé Lombok, et était pour le moins, difficile d'accès. Nous dormons une grosse nuit (6 heures !!) et prenons un bus, puis un bateau, et un taxi qui nous conduit dans la capitale de Lombok (nous en sommes à 6h de voyage). 

                                       

                                       

Arrivés dans cette ville, nous cherchons un bus pour nous conduire dans un petit village en montagne d'où part le fameux treck vers le volcan. Cette marche doit se faire en deux jours minimum pour arriver dans le cratère du volcan, nous n'avions qu'une journée... mais de l'ambition et de la volonté. Nous cherchons et dégotons un bus local qui peut nous conduire au terminal où l'on devrait trouver notre bonheur (il était alors 17h passé). Il s'agissait d'un mini-bus bondé au milieu de locaux, une expérience amusante. Arrivé au terminal,  dans la banlieue de la capitale, un quartier typique, tous les bus (ou plutôt minibus) étaient dans un état déplorable... Chaque chauffeur se jetait sur nous pour nous emmener à notre destination finale. Mais aucun bus n'était capable d'y aller. 3h de route dont la moitié en montagne et rude. C'était oppressant. 30 minutes de négociations plus tard, nous n'avions toujours rien trouvé... Nous décidions alors de retourner dans le centre et de prendre un taxi pour aller dans un village plus accessible, à 2h30 de route tout de même. Nous effectuons le chemin à sens inverse et arrivons à destination à 21h. Il était temps de trouver un endroit pour dormir et manger. Direction "chez l'habitant", des locaux qui organisent également des expéditions sur le volcan. Nous leur expliquons notre plan de gravir le volcan en une journée. Le seul moyen : partir à 2h du matin. OK !!!! Après un voyage de 10h semé d'embûches, nous dormons 2h et partons pour une randonnée  de 20km de nuit à travers la jungle, munis de lampes :

                                      

La jungle fût vraiment dure à traverser, il faisait froid, on ne voyait rien, excepté des chauves souris et des singes. Des bruits d'animaux nous entouraient. Et ce n'était que de la montée très raide. Mais une fois franchie, le soleil commençait à se lever et nous attaquions la montée du cratère, le spectacle commençait.

Nous arrivons épuisé sur la crête du cratère. Et comme je dis souvent, tout se mérite, un sentiment immense m'envahit, comme je n'ai jamais ressenti, j'étais face à la plus belle chose que j'ai vu de ma vie. Nico, Simon et moi avions les larmes aux yeux :

Après ce dur voyage, nous recevons notre récompense. Un cône à l'intérieur du cratère entouré d'un lac.

Ci-dessous notre guide indonésien, Asmi, une personne exceptionnelle, il gravit le volcan deux fois par semaine depuis plus de 10 ans. Et ce, en tongs !!!

Ce volcan est bien sur toujours en activité, de la fumée s'en échappait. Il rentre en éruption tous les 5ans. La prochaine est prévue pour 2014 : je reviendrais !

Nous retraversons la jungle, cette fois-ci de jours et découvrons la densité de cette forêt :

Nico joue à Tarzan avec les lianes :

Certaine personne partant pour plusieurs jours prennent des porteurs. Ceux-ci sont très jeunes et grimpent le volcan pieds nus, avec 20kg de matériel. J'essaye moi-même et ce n'est pas de la tarte...

Nous avons parcourus 20km en 9h dans la jungle pour un dénivelé de 2km, nous pouvons le dire : on l'a fait ! Ce fût dure mais quel spectacle ! Après cette rude épreuve, nous méritions du repos. Quoi de mieux qu'une île paradisiaque, sans moteur, où l'électricité provient de groupes électrogènes et où l'on se douche à l'eau de mer ! Direction les îles Gili, un lieu peaceful et magique :

Un bon moyen de se déplacer sur l'île : une calèche ! Surnommé le Poney Club par nos soins, le seul ayant la musique à bord !

Une petite baraque de plage très peace :

Nous sommes restés deux jours sur cette île, entre plages, snorkeling (plongé avec masque et tuba) dans des eaux turquoises et remplies de coraux et poissons multicolores, ainsi que des fêtes toute la nuit. J'aurais pu y rester un mois au moins si j'avais eu plus de temps ! Nous retournons sur Bali et louons une voiture pour visiter l'île plus en profondeur.

Nous assistons à des danses balinaises dans un palais royal. Une danse très précise. Les danseuses jouent avec leurs mains et leurs yeux dans une symétrie parfaite.

Des rizières en terrasses :

Et du riz :

Le mont Agung, le plus haut volcan de Bali :

La cascade de Gitgit :

Le temple dans les nuages d'Ulun Danu à Bedugul :

Le temple de Taman Ayun :

Deux fleurs magnifiques d'Indonésie, la fleur du frangipanier :

Et l' Hibiscus :

Quelques informations sur la culture indonésienne qui m'ont surpris :

Les échafaudages lors d"une construction sont faits en bambous. Les indonésiens utilisent le bambou pour beaucoup de choses comme des échelles également, ainsi que différents supports...

Les toilettes, il n'y a pas de chasse d'eau, on utilise un petit récipient (en vert sur la photo) qui nous permet de verser de l'eau dans les toilettes. Il n'y a pas de papier non plus ! On utilise un jet d'eau qui peut s'avérer plus ou moins puissant !

Un bus local à Bali :

La nourriture de base est bien sûr le riz, l'une des spécialité est le mie goreng. La nourriture est dans l'ensemble épicé, c'est un délice :

Les stations essences (pour scooters) :

Une dernière tradition de l'Indonésie : le massage. Peu cher et un pure bonheur. Après 2 mois à ramasser des pommes nous en avions grand besoin.

Et Nico est toujours en grande forme !

On touche à la fin du voyage et nous perdons notre meilleur élément, celui qui nous raisonnait... Bye bye Simon. Bon voyage en Inde et au Népal. Nous retournons donc en Australie, Nico et moi. Nous sommes actuellement sur la route et remontons la côte ouest. 

Au revoir l'Indonésie, merci aux indonésiens et re-bonjour l'Australie.