Après 6 ans d'études, un diplôme d'ingénieur et un master dans les énergies renouvelables en poche, je pars en voyage. Objectif : faire le tour de l'Australie en 4x4 et (sur)vivre en travaillant grâce au Working Holiday Visa.

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mercredi 21 décembre 2011

Au boulot !

Le voyage, c’est bien beau mais avec un peu d’argent c’est encore mieux. Si je veux renouveler mon visa pour rester un an de plus en Australie, je dois travailler trois mois dans le « fruit picking » (le ramassage de fruits). Nico, mon second pote de mon école d’ingénieurs et binôme de projet de fin d’études, nous a rejoints après son périple en Thaïlande. Après un nouvel aller/retour sur Melbourne pour le récupérer, nous prenons la route pour le nord de l’état du Victoria. Nous devions aller en Tasmanie mais tous les ferries sont complets jusqu’à début janvier… Nous décidons donc de bosser dans le coin.
                
Sur la route quelques coins sympas :

                







Evolution de Tintin, la famille de routards s’agrandissant une galerie de toit était nécessaire. Quelques poteaux abandonnés feront l’affaire ! Nous faisons également appel à nos connaissances d’ingénieur pour installer une seconde batterie dans Tintin, en effet, nous avons maintenant un beau bazard d’appareils électroniques à charger.
                
Arrivés à Sheppartons, une riche région fruitière au nord du Victoria, nous trouvons un job rapidement dans le ramassage d’abricots. Celui-ci est payé « à la bin », c’est-à-dire à la quantité d’abricots qu’on ramasse. Une bin d’environ un mètre cube est payé 33 dollars (environ 28 euros), confiants et motivés nous attaquons la première journée de travail, nous déchantons très vite… En huit heures de boulot, nous remplissons une bin par personne… Soit 4 dollars de l’heure… R-I-D-I-C-U-L-E. La journée de travail se termine vers 15h30 et c’est à ce moment que commence une  journée des plus folles. Ce cher Nico, pour ramasser un peu d’argent décide d’aller jouer de la guitare devant un supermarché, les tubes s’enchaînent et à la surprise générale ça fonctionne : 15 dollars en 1h30, soit le triple de notre salaire dans le ramassage d’abricots !
                
Pendant le show de notre ami, une connaissance belge de Melbourne nous contacte pour nous proposer du boulot. Nous nous empressons d’aller rencontrer le « patron ». Simon, Nico, mes amies françaises et moi-même débarquons dans un « squatte » que le « patron » loue (au black bien sûr) à des routards de passage et promet de leur trouver du travail. Pour ainsi dire c’est le patron des patrons de fermes… C’est un turc immigré en Australie depuis l’âge de six ans. Ils ne nous inspirent pas vraiment confiance… Il nous propose donc de nous loger dans ce squatte pour 80 dollars la semaine et de nous trouver un job. Le job nous intéresse bien entendu mais pour le logement nous avons ce qu’il faut et hors de question de rester dans ce squatte en pleine ville, l’appel de la nature australienne est plus fort. Je lui propose donc que nous lui donnions 20 dollars par personne et qu’il nous trouve un job, et nous n’occuperons pas son « logement ». Je me fais rembarrer et lui dit donc que ça ne m’intéresse pas. Quelques minutes de discussion plus tard, à notre grand étonnement, il accepte. Nous travaillerons le lendemain dans le ramassage de piments pour 12,5 dollars de l’heure, ce qui est nettement plus intéressant que les abricots. Il nous amène rencontrer le gérant de la ferme, nous tombons sur un groupe de personnes d’origine des pays de l’est de l’Europe, tous ça est assez étrange et ressemble quelques peu  à une mafia… mais bon, le boulot avant tout. Au final tous ce passe bien, mais nous sentons qu’il insiste pour qu’on dorme tout de même dans son logement pour, en quelque sorte, nous surveiller, on n’aime pas trop ça… Nous acceptons le job et dormirons dans son jardin mais dans nos véhicules, pour une nuit. Ce nouveau job en poche, nous devons démissionner de l’ancien (le ramassage d’abricots), et, le plus important, nous faire payer notre journée (il est alors 21h30…). Sur la route de la ferme des abricots, je reçois un coup de fil de deux jeunes français et d’un suédois rencontrés à Sydney, ils ont acheté un 4x4 et sont actuellement dans la même ville que moi à la recherche d’un boulot. Soit ! je les « pistonnerais » pour les abricots à notre place, la pilule passera mieux auprès de notre fermier ! Le job des abricots étant maintenant plaqué, la maigre paye en poche et après une rude journée, il est tant de filer dîner. Sur le chemin, nous apprenons à notre grande surprise que notre nouveau patron (le master turc des gérants de ferme) ne nous donne finalement pas le job dans le picking des piments car nous avons posé trop de conditions et qu’il a trouvé des routards qui se soumettent à ses règles. Nous nous retrouvons sans travail… Ni une, ni deux, nous décidons de retourner le voir pour comprendre. Notre connaissance belge, travaillant pour ce monsieur, nous prévient qu’il s’agit de deux français et d’un suédois qui ont récupéré le job ! Mes rencontres de Sydney ! Incroyable, incompréhensible… Je reste toujours sans explication. Après discussion, nous récupérons notre job dans les piments, tout est bien qui finit bien. Il est alors 00h passé et nous sommes épuisés…
Nous travaillons une journée seulement dans les piments mais depuis nous avons trouvé un job pour une semaine dans un vignoble chez des australiens qui sont parfaits, et un job très bien rémunéré pour nous (17 dollars par heure soit une bonne centaine de dollars par jour). Et leur vin est vraiment bon !!!




Notre moyen de locomotion dans les vignes, un van à moustache !



3 commentaires:

  1. Très heureuse de suivre tes aventures, je te fais de très gros bisous. Mamie H

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  2. On s'en lasse pas ! Profitez les ex-Enibiens ! Boulot, p'tites et grosses bêtes (qui chopent les tondeuses !), plages, surf, musique, découvertes...d'ailleurs... Biz

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  3. Thank you for the info. It sounds pretty user friendly. I guess I’ll pick one up for fun. thank u


    Visa pour l'Australie

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